Mona Rochon
Francopresse a publié hier son 4e palmarès des personnalités influentes canadiennes. Créé en 2015, ce palmarès vise à « reconnaître et faire connaître les acteurs de la francophonie qui font rayonner la francophonie d’une région » dans l’ensemble du territoire canadien.
Pour la première fois, un titre de Personnalité de l’année a été décerné à un collectif : les 14 000 Franco-Ontariens qui ont manifesté le 1er décembre dernier contre les coupes du gouvernement de Doug Ford. Ces manifestations ont eu lieu, rappelons-le, dans 50 villes de l’Ontario, mais aussi dans d’autres villes canadiennes.
L’effet Doug Ford
En fait, les finalistes ontariens peuvent tous dire un gros merci au premier ministre ontarien. Carol Jolin, à peine réélu pour un second mandat à la tête de l’AFO, a mené, et continue de mener, la lutte contre les coupes à l’Université française de l’Ontario et au commissariat aux services en français. Amanda Simard, la jeune députée de Glengarry-Prescott-Russell, a quant à elle préféré quitter son parti pour prendre la défense des Franco-Ontariens plutôt que d’être muselée par le premier ministre Ford. Elle est ainsi devenue une héroïne pour les Franco-Ontariens. Enfin, William Burton veut faire connaître les chanteurs et artistes francophones aux jeunes qui fréquentent les écoles françaises de l’Ontario, à travers son organisme « Le Réveil ». Il a reçu un prix pour son engagement du ministère des Affaires francophones avant que n’éclate la crise linguistique. Il a réussi à obtenir une entrevue avec Dany Turcotte, de l’émission Tout le monde en parle, afin de le sensibiliser aux communautés francophones hors Québec.
Les autres finalistes
Francopresse a nommé 10 personnalités influentes pour la francophonie canadienne. Outre les Ontariens déjà mentionnés, notons la journaliste et chroniqueuse franco-ontarienne Chantal Hébert. Figurent aussi sur la liste des Acadiens et des Canadiens de l’ouest du pays.
Notons donc la nomination de Serge Brideau, chanteur des Hôtesses d’Hilaire qui prend souvent part aux débats publics sur les questions francophones, et Louise Imbeault, journaliste et militante acadienne. Elle a été nommée chancelière de l’Université de Moncton en 2018.
Pour l’Ouest et le Nord du pays, Francopresse a nommé Anne Leis. Celle-ci a été élue en 2018 à la présidence nationale de la Société santé en français. Yvonne Careen a obtenu gain de cause quand l’école Allain St-Cyr de Yellowknife a obtenu son gymnase. Elle se bat pour l’éducation en français dans les Territoires du Nord-Ouest depuis maintenant plus de 20 ans. Finalement, Francopresse a nommé Justin Johnson, un fier Franco-Manitobain et Métis. Celui-ci a été élu vice-président de la Fédération des communautés francophones et acadiennes en 2018.
Le palmarès en quelques mots
Produit par le service des nouvelles Francopresse, le Palmarès est le résultat de décisions prises par un jury de 7 à 9 journalistes. Celui-ci utilise une grille d’analyses dans le choix de son verdict. Afin d’être considérés, les candidats et candidates doivent avoir eu une incidence sur la francophonie canadienne au plan régional et possiblement national au cours de l’année, et avoir une appartenance reconnue avec une ou des communautés francophones.